Orchidectomies partielles pour petites tumeurs testiculaires : résultats de 17 ans d'expérience. (French)

L'orchidectomie élargie par voie inguinale reste le traitement référence des tumeurs testiculaires. L'orchidectomie partielle est indiquée pour les tumeurs bilatérales synchrones, sur testicule unique, et récemment sur petites tumeurs sans suspicion de malignité avec marqueurs sériques négatifs afin d'éviter les effets à long terme du sur-traitement. L'objectif de cette étude est de décrire une population d'orchidectomies partielles afin d'évaluer sa faisabilité et ses résultats fonctionnels. Étude rétrospective monocentrique de patients opérés d'une orchidectomie partielle entre janvier 2004 et décembre 2021. Les indications à l'orchidectomie partielle sont : tumeur < 2 cm avec marqueurs carcinologique négatifs, tumeurs bilatérales synchrones, ou testicule unique. Une analyse extemporanée est réalisée et une totalisation de l'orchidectomie est réalisée en cas de tumeur maligne. Les données collectées étaient : antécédents personnels et familiaux, mode de découverte de la lésion, caractéristiques cliniques, biologiques et échographiques de la tumeur, résultats anatomo-pathologiques extemporanés et finaux, profil hormonal pré- et postopératoire, besoin d'une substitution en androgènes postopératoire et suivi carcinologique. Au total, 102 patients ont été inclus : 19 sur testicule unique, 4 pour tumeurs bilatérales synchrones et 79 pour tumeur < 2 cm. Les caractéristiques préopératoires sont résumés dans le Tableau 1. L'analyse extemporanée était concordante avec l'histologie définitive dans 94 % de cas. Au total, 73 patients (72 %) avaient des tumeurs bénignes et 29 (28 %) des tumeurs malignes (Tableau 2). Deux tumeurs de Leydig et 2 tumeurs malignes ont récidivé (un séminome controlatéral à 11 ans et un carcinome embryonnaire à 1 an). La survie globale était de 100 %. La testostéronémie totale préopératoire était de 4,35 ng/mL (IQR : 3,24–5,37) et de 2,94 ng/mL (IQR : 1,96–4,39) à 2 ans postopératoire. Aucun patient non anorchide n'a reçu d'androgéno-substitution. Les résultats présentés sont concordants avec la littérature. L'orchidectomie partielle est faisable, permet la préservation de la fonction endocrine et exocrine. L'examen extemporané, performant, est indispensable. Cette étude rétrospective comporte néanmoins des données manquantes notamment sur la fertilité. D'autres études prospectives, multicentriques, comparative avec les orchidectomies élargies sont nécessaires pour témoigner formellement de l'efficacité oncologique, fonctionnelle de l'orchidectomie partielle. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

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