Participer à un programme de prévention de l’obésité : rapports aux normes et appropriations différenciées : Involvement in an obesity prevention programme: relations to norms and differentiated appropriations

Prévenir l’obésité est devenu un enjeu majeur de santé publique. Ainsi, depuis quelques années des programmes dénommés sport-santé sont proposés à des étudiant·e·s dont l’indice de masse corporelle est supérieur ou égal à 30. En associant suivis médical, diététique, sportif et psychologique, les étudiant·e·s concerné·e·s sont invité·e·s à s’engager dans une entreprise de « sortie de l’obésité ». Mais comment cet engagement est-il vécu ? L’article rend compte des attentes exprimées par rapport au programme sport-santé relevant de motifs tantôt sanitaires, tantôt esthétiques. Il propose aussi, à travers l’exemple de deux bénéficiaires, de souligner l’existence de formes différenciées d’appropriation des injonctions normatives de retour à un poids « normal » et de rapport à l’idéal corporel prescrit. Le recueil de plusieurs entretiens sur une période d’environ deux ans avec des étudiant·e·s participant à un tel programme permet de mieux appréhender les appropriations différenciées.

Preventing obesity has become a major public health issue. Thus, for several years now, health-enhancing physical activity programmes have been offered to students whose body mass index is greater than or equal to 30. By combining medical, dietetic, sports and psychological follow-up, the students are invited to engage in this effort “to get out of obesity”. But how is this commitment experienced? The article reports on the expectations expressed from the students about the health-enhancing physical activity programme, which are sometimes in relation with health reasons and sometimes with aesthetic reasons. The paper also proposes, through the example of two beneficiaries, to underline the existence of differentiated forms of appropriation of the injunctions to return to a “normal” weight. The collection of several interviews over a period of about two years with students participating in such a programme allows us to better understand the differentiated appropriations.